L'italie. Une nouvelle destination, un nouvel endroit à découvrir. Sa passion des langues avait déjà poussé Miklós à apprendre celle du pays,  aussi il n'avait aucun de mal à se faire comprendre dans un petit accent agréable et délicieusement étranger qui certes, plaisait bien. Il avait trouvé refuge chez une vieille dame particulièrement gentille qui avait éprouvé un bonheur sans fin à l'accueillir chez elle pour un temps et avait manifesté curiosité envers sa culture à lui et son lieu de naissance; la Hongrie, c'est pas tout le monde qui va la visiter. Il avait passé la journée chez elle, honnêtement content de lui faire la conversation et l'aider à cuisiner du dessert à profusion; c'était en grande partie ce qu'il adorait de ses voyages, son immersion dans la culture qui lui était en premier lieu inconnu, ses rencontres incroyables et les souvenirs qu'il en gardait chaque fois. Avec tout cela, une journée à peine qu'il avait mis les pieds en ce territoire nouveau, sans réellement visiter aussi pleinement qu'il ne l'aurait voulu; qu'importe, il avait tout son temps pour goûter à tout, voir les plus beaux endroits et rencontrer des gens intéressants. La dernière option semblait la plus appropriée en fin d'après-midi comme ça, alors que les rues étaient particulièrement achalandées et les terrasses bondées. La dame l'avait envoyé explorer un peu le coin, avec un petit clin d'oeil qui semblait vouloir dire qu'un beau garçon comme lui trouverait de quoi s'amuser.

Et il l'avait trouvé. Un spécimen qui semblait détoner des autres, celui qui avait attiré son regard en un instant. Assit là avec un café, sur une terrasse plus tranquille... Dans la situation parfaite pour être abordé, en fait. Vulnérable et à la merci des jeunes de 22 ans pas trop gênés qui aiment découvrir du nouveau monde et osent leur tomber dessus sans s'annoncer. Exactement ce que Mik avait décidé de faire, s'approchant directement de la table et se penchant dessus pour adresser à l'homme son plus beau sourire et l'aborder en Italien:

« Damn, alors c'est vrai que les gars sont sex en Italie ... »

Il était partit vers l’aventure des pays, tel une âme vagabonde ne sachant où aller. Sans but précis, sans rien d’autre en tête que de vivre autrement, d’ouvrir son esprit un peu plus loin que les simples frontières, il faisait son touriste et profitait au jour le jour ce que la vie avait à lui offrir. Peut-être thérapeutique, peut-être pas. Mais il était sorti de l’ombre pour profiter de sa nouvelle liberté, plus en paix avec sa grande perte. Et ses pas l’avaient mené en Italie, pays riche de beauté pour les yeux et pour la pense avons-le. Il ne savait pas, combien de jours il comptait rester, sans plan précis, sans rien d’autre que ses envies du moment pour lui servir de guide. Et chaque matin était une nouvelle page blanche, à y faire de nouvelles découvertes. Vignobles ou architectures, il allait dans le peuple le jour et la nuit, terminant son repos en d’autres lieux ou parfois pas. Le partage était bien, mais avoir ses petites affaires dans un joli hôtel n’était pas de refus.

Aujourd’hui était une nouvelle page, qui commença assez tôt, sans qu’il n’en chiale. Son corps en avait décidé ainsi, et était pour la plupart du temps de grand gagnant. Il ne servait à rien de faire la crêpe et de se retourner encore et encore. Une préparation pour être tout frais, et son regard et intérêt avaient terminés sur cette petite terrasse sympathique avec un café pour bien accompagner le tout. Il le délecta, tout comme cette petite tranquillité.  

Et le gros soleil qu’il avait en pleine figure, vint se refroidir de par cette tête qui fit irruption dans son champ de vision. Un beau sourire, et un langage incompréhensible sortait de cette bouche la seconde suivante. Un moment de silence, marqué par ses sourcils légèrement arqués que l’homme enleva ses lunettes de soleil pour mieux observer cet inconnu. Moui il avait les yeux faibles, faute d’être clairs, que voulez-vous. Mais par signe de respect et curiosité de bien voir, il l’avait fait. Et voilà que Clark being Clark fit son entrée sur scène.

« Huh… Me no pepperoni. » Parce qu’il était trop simple de dire qu’il ne parlait pas l’italien, évidemment.