e marche sans arrêt depuis des heures, me sentant comme un lion en cage. Le fait que je me retrouve enfermé et sans aucune possibilité de sortir me rappelle de mauvais souvenirs de l'époque Augustine qui n'est pas si lointaine. Je pensais avoir retrouvé ma liberté en quittant ces murs, et je me retrouve coincé dans une petite ville entouré de gens que je méprise ou de vieilles connaissances à qui j'en veux encore pour diverses raisons. En soit, ce sentiment est réellement désagréable. Je passe d'un endroit à un autre sans arrêt, je cherche le calme et m'éloigne des bars pour quelques temps, du moins jusqu'à ce soir.

Je passe mes journées à tenter différentes choses afin de m'occuper, de penser à autre choses qu'à mes envies de meurtres ou à ma colère due au fait que je sois toujours coincé à l'intérieur de cette ville. Mystic Falls... Et dire que je trouvais que c'était sympathique. La présence surnaturelle était au départ intéressante, mais je commence à croire qu'en dehors de Matt Donovan, les humains ont tous déserté ou été tués... Bon, ne nous mentons, j'ai plus ou moins participé à la réduction du genre humain entre ces frontières, il faut bien s'occuper, et il n'y a pas tant de choses à faire pour y parvenir lorsqu'on est un vampire. La console et la télévision ne font pas partie de mes occupations favorites. Cela fait donc quelques jours que je fais ça. Je marche pour évacuer.

Je suis la rivière le long des arbres et arrive auprès d'un pont où j'aperçois une jeune brune qui ne m'est pas inconnue. Je songe tout d'abord à faire demi tour et chercher un autre endroit paisible où je ne croiserais personne qui a tenté de me tuer ou que j'ai moi-même envie d'envoyer de l'autre côté, mais je me mets à réfléchir un instant. Après tout, ça peut être amusant. Elena Gilbert, la prunelle des yeux des frères Salvatore, responsables de la plupart des malheurs qui se sont abattus sur moi ces dernières décennies, est sur un pont à quelques mètres de moi. Je ne sais pas encore comment je vais réagir, mais je sais que lui parler me semble être une bonne idée, me doutant que tout pouvait se répercuter sur les deux frères.

Je termine donc ma route jusqu'à arriver auprès de la jeune brune. Je me pose à ses côtés, regardant dans la même direction qu'elle.

« On est d'humeur mélancolique à ce que je vois. »